Picasso et Calder, 2 impressionnistes plus liés qu’ils paraissent

Picasso et Calder, 2 impressionnistes plus liés qu’ils paraissent

Le Musée Picasso s’est récemment transformé en un théâtre de confrontation d’œuvres d’un peintre de génie contemporain et d’un grand sculpteur moderne. Nous faisons ici allusion à Picasso et à Calder, deux artistes hors pair et dont les œuvres tendent à se compléter les uns aux autres.

Une confrontation de virtuosité créative en partant du néant

Calder appréhendait le vide plus objectivement en cherchant à le cerner pour pouvoir l’associer à une idée comme en témoigne son œuvre « Requin et baleine » datant de 1933. Le sculpteur concrétise le concept en usant de deux morceaux de bois exotiques peints. Chez Picasso, le néant affecte plus son inconscient. Chacun de ses tableaux nous révèle une certaine période noire de son existence comme c’est le cas de la « Femme au fauteuil rouge ». Un tableau daté de 1932.

Une seule génération sépare les deux prodiges et pourtant, ils semblent plus liés que nous puissions le croire. Picasso naquit en 1881 et rendit l’âme en 1973. Calder, quant à lui, vint au monde en 1898 et décéda en 1976. Le « Sphérique I » du sculpteur en 1931 semble de plus en plus compenser son vide chez « Tête d’Homme » que Picasso finalisa un an auparavant. Le premier chef-d’œuvre arbore l’esquisse d’une planète inhabitée, le second brandit l’effigie d’une personne tourmentée et en quête d’autre refuge.

La complémentarité du plein et du creux mise en exergue

L’interrelation se confirme par deux œuvres qui symbolisent une proie livrée à son prédateur : « Fish », 1929, Calder ; et une effigie de requin peinte par Picasso en 1935. Deux autres chefs-d’œuvre matérialisent cette complémentarité. Il s’agit notamment des silhouettes en fil de fer façonné par Calder et impliquant logiquement des ficelles à la recherche une marionnette. Un vide qui se trouve compensé par la célèbre peinture intitulée l’Acrobate de Picasso, pour sa part désarticulé et qui réclame le secours d’une tutelle.

Jusqu’à maintenant, seuls quatre de leurs œuvres sont reconnus intimement liés dans l’histoire des beaux-arts. Cela ne nous empêche pas cependant d’envisager l’existence d’éventuels œuvres qui tendront à les rapprocher un peu plus. Parmi les plus marquantes d’entre ces correspondances, nous pouvons mentionner :

– L’offensive Wooden Bottle with Hairs de Calder de 1943 qui tend à compléter les griffures d’encres peintes par l’autre impressionniste sur une toile vierge en 1930. Cette œuvre de Picasso s’intitule Cercle et Signes I.

Ces sculptures et tableaux sont exposés au Musée Picasso. Vous pouvez vous y rendre jusqu’au 25 août 2019.

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